Nouveau rebondissement dans les salles inconnues mais introuvables de la tombe de Toutankhamon.
Soyons immédiatement clairs :
1 dire comme certains journaux le font que les supposées salles découvertes seraient la tombe de Néfertiti est une invention et ne repose sur strictement aucune donnée scientifique, ni aucune preuve.
2 les supposés vides / cavités / salles : elles ne sont ni découvertes, ni connues. Leurs existences sont uniquement supposées par les analyses géomagnétiques et radars pour pénétrer le sol et les environs de la tombe de Toutankhmon
En réalité, l'article de la revue Nature et la mission menée l'ancien ministre Eldamaty (il y a quelques semaines ?), relancent les spéculations et les annonces du ministère et des médias. Malheureusement, dans cette archéologie spectacle (c'est bien le mot qu'il faut utiliser), le perdant c'est l'archéologie. Chaque nouvelle analyse de terrain contredit la précédente. Et dans cette affaire, c'est le cas. Depuis 4 ans, les résultats se contredisent et finalement, aucune donnée fiable n'a pu être fournie et l'ambiance actuelle ne permet pas un travail serein. Rappelons que Eldamaty n'était pas, au début de cette affaire, un partisan des salles inconnues.
Ces nouvelles études montreraient des vides / cavités contre la salle funéraire de la tombe de Toutankhamon et dans l'environnement immédiat de la tombe. Ce vide, près de la tombe, peut aussi être une tombe inconnue, une cache, sans lien avec KV62.
L'étude publiée par Nature ne donne finalement aucun indice supplémentaire. Eldamati devrait mener une nouvelle mission.
Ces multiples études posent plusieurs problèmes :
- le matériel utilisé est-il approprié à la composition rocheuse de la tombe de Toutankhamon ?
- les analyses ne disent pas s'il s'agit de cavité naturelle ou taillée par l'homme. Et si ces vides existent vraiment car il peut s'agir de données parasites...
- si d'autres études montrent qu'il y a quelque chose : que faire ?
Le dernier point est crucial : on pourra faire 10, 100, 1000 analyses de terrain tout cela restera de la théorie et des suppositions. Pour trancher définitivement la question, une seule solution : aller voir. Il faut envisager de faire des sondages dans la roche. Sans cette exploration de terrain, on ne pourra jamais conclure.
Il faudra donc que le ministère des antiquités prenne ces responsabilités et se décide à faire des sondages in situ :
- il y a quelque chose : les forages permettront d'utiliser des caméras endoscopiques pour déterminer la nature du vide et s'il y a des objets, un contenu organique, etc. Se posera ensuite la question : faut-il ouvrir ou non.
- il n'y a rien : plus de débat.
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