Depuis quelques années, le ministère des antiquités multiplie les expéditions de monuments vers les nouveaux musées ou pour décorer des villes :
- plusieurs sphinx de Karnak au Caire
- obélisques de Karnak et de Tanis déplacés au Caire et au futur grand musée
- statue monumentale de Ramsès II provenant de Memphis installée dans la nouvelle capitale, etc.
Depuis peu, c'est une autre statue de Ramsès II qui fait débat. Le monument avait été découvert en morceau sur le site de Tanis et stockée sur des banquettes sur le site. Les fragments ont été transférés au futur Grand Musée Egyptien de Gizeh. La statue a été remontée et les parties manquantes comblées.
Fallait-il déplacer un monument appartenant à l'histoire du site de Tanis ? Un remontage in situ n'était-il pas possible et préfèrable ? Le ministère des antiquités a toute latitude pour déplacer des monuments.
La question est plutôt d'ordre historique et d'intégrité d'un site archéologique. Car finalement, la statue de Ramsès II, provenant sans doute initialement de Pi-Ramsès, faisait partie de la statuaire du domaine d'Amon de Tanis. Sa reconstitution sur place aurait eu un sens historique et le respect du paysage historique du site.
Quand on retire un monument de son site d'origine, l'objet perd son contexte archéologique et historique.
Ce projet fut parti d'un projet d'envergure pour aménager le niveau 0 du Grand Musée avec une sélection de statuaire colossale de différentes époques. Un des objectifs est d'impressionner dès les premiers mètres les futurs touristes.
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