Plaque tournante du commerce entre l’Egypte et l’empire hittite, la Mésopotamie et l’Egée, le petit royaume d’Ougarit s’était doté d’un palais dont la beauté et la richesse étaient célèbres dans l’Antiquité, avant de disparaître, et pour longtemps, vers 1180 avant notre ère.
Trois mille ans plus tard, à la fin des années vingt, les archéologues français C. Schaeffer et R. Dussaud, mis sur la piste par le plus grand des hasards, sortirent de l’oubli Ougarit, son palais, ses temples, ses maisons et son port. Parfois à peine cachés sous un mètre de terre, beautés et richesses étaient encore au rendez-vous malgré le pillage et l’incendie qui avaient ravagé la ville et entraîné sa destruction.
Pourtant au-delà des objets de luxe retrouvés, coupes en or, lit en ivoire, au-delà de son palais de 7000m² et de ses résidences de prestige, dont une grande partie des murs subsiste encore, c’est l’ensemble de la documentation écrite mise au jour au fil des décennies qui constitue le véritable trésor d’Ougarit. Cinq systèmes d’écriture y exprimaient huit langues. Depuis, ce corpus ne cesse d’enrichir les investigations des historiens, philologues, épigraphistes du Proche-Orient ancien, sans compter celles plus spécifiques des biblistes, des anthropologues ou des théologiens.
L’origine et la place qu’occupaient ces systèmes d’écritures à Ougarit nous éclairent aussi sur les composantes cosmopolites d’un prospère royaume du Levant au Bronze Récent. Ce sera donc le thème principal de la conférence.
Association Soleil ailé, conférence Mme Ernst-Pradal (mission Ras Shamra).
Musée des beaux-arts d'Orléans, 28 septembre 2013, à partir de 17h. entrée payante
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