Skip to Content

La cachette de Karnak : résumé de la conférence du 13 mai

Le 13 mai dernier, Laurent Coulon a donné une conférence sur les fouilles de la cour de la cachette à l’association AEREA (Le Chesnay). Cette zone est située à l’avant du 7e pylône de Karnak. Le Français Legrain va fouiller les lieux, sur plusieurs années. Legrain devient responsable de Karnak en 1895. Mais à l’époque, le chantier est colossal : encore largement enfoui, il faut fouiller, démonter, remonter. Il sera sur place jusqu’à 1915 puis continue le travail. Mais il meurt en pleine fouille en 1917. 

Cette mort est une grande perte, car Legrain n’a pas eu le temps de fouiller totalement la cachette et surtout, il n’a pas le temps de publier la découverte et les centaines de statues découvertes.

Il débute l’exploration de la cour de la cachette en 1903-1904. Cette zone est alors très mal connue. Rapidement, il découvre les premières statues. Par endroit, il descend jusqu’à 16 mètres. Ce qui constitue un défi logistique, car la nappe phréatique est très propre du sol. Les ouvriers plongent les mains dans l’eau pour essayer de trouver des objets. Legrain tente de drainer et de pomper l’eau.

Au total, dans la zone fouillée, ce sont 500 statues et monuments et 16 000 statuettes en bronze ! De nombreuses statues sont cataloguées et numérotées, mais malheureusement, la documentation manque et la position de chaque objet n’est pas notée. Et les photos  d’ensemble sont rares. Les cahiers de fouilles ont réapparu comme par miracle en 2014 dans les puces de Paris… Il faut maintenant ouvrir ces archives pour compléter nos connaissances 

Laurent Coulon souhaite analyser les photos des fouilles pour repositionner les zones fouillées et pour replacer le contexte des statues. Mais la fouille de Legrain ne concerne pas l’ensemble de la cour de la cachette, mais uniquement une zone relativement réduite et localisée. Cela signifie qu’une grande partie de la cour n’est pas connue et nous ne savons pas si les dépôts de statues sont présents sur l’ensemble du sous-sol ou dans un secteur limité.

Aujourd’hui il est quasiment impossible de faire un catalogue complet des objets sortis, car ils sont désormais éparpillés en Égypte et à l’étranger. Il faut aller consulter les catalogues des collections, repérer les numéros peints sur les statues, etc. Une base de données plus complète est en préparation.

Comment interpréter cette cachette ? Qui ? Quand ? Notons qu’il ne s’agit pas de la seule cachette de type découverte. En 1989, une cachette a été découverte au temple de Louxor. Si la majorité des objets sont des statues et des statuettes, on y trouve aussi des stèles et des petits objets.

Les statues datent aussi bien du Nouvel Empire que de la 25e et 26e dynastie et même de l’époque gréco-romaine. Il semble que le monument le plus récent soit celui de Platon, personnage connu de textes en grec. Il vit vers 90 av. J.-C..

Legrain pensait que les prêtres ont caché les statues à cause des guerres, mais jusqu’à présent aucun trésor monétaire n’a été découvert. Une autre hypothèse est que la cachette fut aménagée par couche successive : ouverte puis fermée, puis rouverte, etc. Mais cela ne semble pas coller avec la fouille, car il semble bien que les statues ne respectent pas un ordre chronologique. Un monument de Séthy Ier ferme le dessus de la cachette par exemple.

Il faudrait alors considérer la cachette comme d’un seul tenant. Les statues furent déposées en une seule fois. L’ampleur de la fosse fait penser que le chantier fût ordonné et planifié et qu’il n’est pas résultat d’un travail précipité.

Il est possible que cette cachette soit le résultat d’un nettoyage des salles et des chapelles du temple, pour vider le temple des très nombreuses statues. Le travail fut soigneusement mené. Et la présence des statuettes d’Osiris fait dire à Laurent Coulon que l’endroit était une sorte de tombe, du moins, un espace sacré.

En 1950, une fouille égyptienne fut menée, mais aucune publication n’a été réalisée. Peut-être qu’un fouille il sera décidé de rouvrir la fosse et d’étendre les fouilles.

 

 

 

Commentaires

Il est logique que les

Il est logique que les prêtres aient bien pensé à la préservation de leur culture et du patrimoine, les temps changeant avec les envahisseurs Romains puis avec l'avènnement du christianisme et la fermeture des temples. Plus de 6000 ans de continuité de culte ne pouvaient pas être effacées par le fanatisme. Espérons trouver des papriis qui nous permettraient de pénétrer au profond de l'âme de cette fabuleuse civilisation

Publier un nouveau commentaire

  • Tags HTML autorisés : <a> <b> <blockquote> <br> <cite> <code> <dd> <dl> <dt> <em> <i> <img> <li> <ol> <p> <span> <strong> <u> <ul>
    Allowed Style properties: text-align

Plus d'informations sur les options de formatage

CAPTCHA
Ceci sert à tester si vous êtes un utilisateur humain afin de contrer les robots spammeurs
                                                              
88 88888888ba 888888888888 88 88 88
88 88 "8b 88 88 88 88
88 88 ,8P 88 88 88 88
88 88aaaaaa8P' 88 88aaaaaaaa88 88
88 88""""""' 88 88""""""""88 88
88 88 88 88 88 88
88, ,d88 88 88 88 88 88
"Y8888P" 88 88 88 88 88



actualite | about seo