Le 12 avril dernier, le musée départemental d’Arles accueillait la conférence « la navigation en Égypte ancienne », rencontres égyptologiques de l’association Provence égyptologie.
La journée débuta par la conférence « les types de navires et construction navale ». Il a été rappelé les particularités du Nil : facile à descendre (courants du fleuve) et relativement facile à remonter avec les vents. Nous possédons de nombreuses représentations de navires. L’archéologie a découvert plusieurs vestiges d’embarcations, les dernières furent découvertes à Abou Roach près du Caire. Très tôt, les Égyptiens ont navigué sur le Nil. Nous avons des exemples sur des vases du milieu du 4e millénaire. Ces premiers navires possédaient des rames, des rames gouvernails et des branches et feuilles de palmes servant de voiles primitives. Les premiers exemples de véritables voiles datent dès 3500 av. J.-C..
À l’Ancien Empire, les Égyptiens diversifient la construction navale et semblent l’adapter aux différents besoins (navire de mer, transport de céréales, etc.). On voit les premiers de gouvernails axiaux et les voiles sont plus hautes que larges. Sur les navires de mer, la question se pose sur leurs origines : égyptien ou étranger. Une des particularités des navires égyptiens est le câble de tension qui permettait de rigidifier la structure.
Au Moyen Empire, les navires nous sont connus par les nombreuses maquettes. La voile devient plus large que haute et surtout, le mot unique apparaît. Au Nouvel Empire, les navires sont plus nombreux et encore plus spécialisés. Les gouvernails latéraux redeviennent la norme. La navigation en haute mer se développe. Les expéditions lointaines se multiplient : Pount, mer Rouge, Byblos, etc.
Les Égyptiens sont capables de construire des navires imposants comme l’énorme chaland d’Hatshepsout pour transporter deux obélisques.
Un des problèmes des Égyptiens demeurera le bois et la qualité du bois de construction. Plusieurs exemples (décors) nous montrent une construction très particulière : des ouvriers construisent un navire comme s’ils construisaient un mur en brique. C’est-à-dire que le navire est constitué de pièces de bois de petites dimensions (exemple : l’épave 17 retrouvée à Thônis par l’équipe de Franck Goddio). Les planches de grandes dimensions étaient rares et chères. Le bois égyptien était souvent de médiocre qualité pour tailler de grandes pièces.
Le bois sera d’ailleurs au cœur des grandes guerres durant la période ptolémaïque.
photos : © françois tonic / pharaon magazine
Commentaires
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Merci François!Super
Merci François!
Super intéressant!
Il y avait du monde?
Amitiés,
Etienne
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