Qui n’a pas perdu de photos par la faute d’une carte mémoire défectueuse ou perdue ? Si les appareils numériques ont révolutionné la photographie, il ne faut surtout pas croire infaillible nos APN, et encore moins les cartes mémoires. Deux précautions valent mieux qu’une.
Par François Tonic
Cartes mémoires : le maillon faible
Aujourd’hui, on trouve des cartes mémoires de type SD de 32 ou 64 Go. Pratique quand on photographie à 12, 16 millions de pixels et au format RAW. On y met plus de photos et cela évite de changer trop souvent la carte. Les prix ont fortement baissé.
Cependant, par expérience, nous nous limitons à des cartes de 8 Go, parfois 16. En cas de dysfonctionnement ou de perte / vol, vous limitez les conséquences. Chaque soir, nous sauvegardons le contenu de la carte sur l’ordinateur et le disque dur externe. Et nous changeons de carte mémoire tous les 2 à 3 jours. Les cartes sont entreposées dans un endroit sec, propre et sécurisé (coffre d’hôtel, sac de voyage fermé).
Nous privilégions les marques (SanDisk, Lexar) au détriment des génériques. Cela ne garantit pas toujours la fiabilité de la mémoire mais vous limitez les risques.
Les cartes mémoires (quel que soit le format) n’aiment pas la forte humidité, le sable, les fortes chaleurs. Si le logement à carte se localise contre la batterie, changez-la chaque jour dans les pays chauds ou très humides.
Avant d’utiliser une carte neuve :
1 formatez-la avant usage (directement sur votre APN)
2 testez-la avec quelques photos tests
3 plus généralement, surveillez régulièrement votre APN pour voir les éventuels messages d’erreurs d’enregistrement. Et n’hésitez jamais à afficher les photos et à les faire défiler, parfois, vous pourrez y constater des dysfonctionnements
Sauvegarder sur son ordinateur portable
Aujourd’hui, vous trouvez des netbooks, ou encore des ultrabook, à des prix très intéressants (à partir de 250-300 € pour un netbook). Le disque dur est toujours un maillon faible sur un ordinateur. En voyage, nous conseillons l’utilisation d’un ordinateur équipé d’un disque flash (appelé SSD). Les pannes seront ainsi moins fréquentes. Et il sera plus résistant aux chocs et secousses.
Pour éviter de vous encombrer avec trop de câbles (qu’il faut tout de même avoir, par précaution), choisissez un modèle équipé d’un lecteur SD. Vous insérerez directement la carte mémoire. Pratique et rapide !
Mais attention : les lecteurs imposent parfois une dimension précise de la carte SD, tout n’est pas compatible (pour une MicroSD un adaptateur sera souvent obligatoire) ! Testez avant votre départ. D’autre part, la capacité des cartes lues par le lecteur est parfois limitée, par exemple : 32 Go maximum pour un SD classique, 2 To pour une SDXC.
Nous faisons toujours une double sauvegarde : sur le portable et un petit disque dur externe ultraplat (que nous avons toujours avec nous). Le portable est déposé au coffre-fort. Si une connexion internet est disponible (haut débit de préférence), vous pouvez utiliser votre service de stockage en ligne (si vous avez un compte utilisateur) : iCloud, Skydrive, Dropbox, etc. Ce stockage prend beaucoup de temps mais c’est une sécurité supplémentaire.
Si votre ordinateur ne possède pas de lecteur intégré, deux solutions :
- connecter l’APN à l’ordinateur via un câble (souvent du micro-USB / USB), à ne pas oublier
- utiliser un lecteur de cartes externes (connecté en USB).
Ces lecteurs externes supportent souvent différents formats et coûtent quelques dizaines d’euros (en promotion, à peine, 8-9 €).
Vous pouvez aussi utiliser votre tablette tactile (certaines intègrent un lecteur, sinon, via un connecteur spécifique).
Bon voyage
Il n’existe pas une mais des solutions. A vous de les adapter selon les conditions du voyage, l’accès au réseau Internet, voire, à une bonne source électrique. Ce dernier détail a son importance. Car un réseau électrique de mauvaise qualité peut endommager votre matériel informatique. Une bonne prise antifoudre permettra de lisser la tension et d’améliorer, un peu, la qualité du courant.
Dernier conseil, emportez avec vous une trousse de câbles, adaptateurs divers (USB, micro-USB, multi-prise multi-format, prise américaine / européenne, etc.).
Les videurs de cartes mémoires
Si vous ne souhaitez pas transporter votre portable, vous pouvez utiliser un videur de cartes mémoires. Ce sont des boîtiers équipés d’un disque dur, d’un ou plusieurs lecteurs, d’un écran de visualisation, d’une connexion wifi. Ils permettent de sauvegarder le contenu de sa carte mémoire sans utiliser le moindre ordinateur. L’offre est relativement pléthorique.
Inconvénients : cher (ex. : NextoDi 1 To = 349 €), parfois livré sans disque dur
Avantages : petit, connexion wifi souvent disponible, écran de visualisation, simplificité, autonome
Récupérer le contenu des cartes endommagées
Si les cartes SD (et tout autre format) sont plus fiables qu’avant, la panne zéro n’existe pas. Si votre carte est illisible, tout n’est pas perdu. Vous pouvez confier la carte endommagée à un récupérateur de données perdues (ex. : Ontrack, ChronoDisk). Attention : aucune garantie de récupération et les tarifs peuvent être élevés.
Autre solution, utilisez un logiciel de récupération tel que CartRecoveryPro. Le résultat n’est pas garanti et en cas de fausse manipulation ou d’échec de la récupération, la carte risque d’être définitivement perdue.
Commentaires
Le drame de ma vie - perdre
Disk digger aussi c'est un
Disk digger aussi c'est un must dans la recup de données
http://www.sebaroudeur.com/blog/2014/02/sauvegarder-ses-photos-pendant-un-voyage-au-long-cours
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